Edune (Éditions l'): contact et modalités de dépôt d'un manuscrit
Les éditions l'édune : une maison d'édition spécialisée en littérature jeunesse qui favorise les échanges et le questionnement.
La liquidation judiciaire a été prononcée en septembre 2017.
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https://www.editionsledune.fr/Maisons d'éditions similaires :
Marabout
ABM éditions
Portaparole
Fondée à Rome en 2004 par Emilia Aru, puis implantée en Arles depuis 2014,
Portaparole est une maison d’édition multilingue, orientée vers de larges horizons.
Persuadée que la transmission de la pensée passe par un objet désirable, Portaparole s’applique à publier des livres agréables à lire, conçus avec soin, dans un catalogue original et de qualité, adressé à un lectorat avisé et exigeant.
Le nom Portaparole — porter les paroles — résume à lui seul sa vocation. L’identité de Portaparole est reconnaissable à chacun de ses livres et chacune de ses collections. Le papier, le caractère typographique, nommé Dante, la mise en page, tout renvoie aux anciens maîtres imprimeurs italiens et français. Le logo représente un martinet — cet oiseau vif, volant dans une portion de ciel étoilé.
Zulma
Héloïse d'Ormesson
Tarabuste
Nul regret ne les taraude, eux, les compagnons de Tarabuste. Nul remords ne les traverse, ne les dévore. Ne se tracassent pas. Jamais. Jamais ou presque. Ne sont pas facilement troublés, bouleversés. Pertubateurs plus que perturbés, les compagnons.
Haïssent la tristesse. En la tristesse, écrit Descartes, dans "Les Passions de l'âme" (1649), "le pouls est faible et lent ; (...) on sent des liens autour du coeur, qui le serrent, et des glaçons qui le gèlent et communiquent leur froideur au reste du corps". Ne se sentent pas oppressés, pas ligotés, les Compagnons de Tarabuste. N'ont pas de glace dans le coeur, mais une flamme, tantôt timide, tantôt intense. Sont du côté de l'allégresse, les Compagnons. leur pouls est rapide.
Traboulent, les Compagnons de Tarabuste. Se faufilent dans les labyrinthes. Nomades. Ils errent. Traversent l'univers en des détours permanents. Rarement immobiles. Ne s'arrêtent un instant que pour s'offrir le plaisir de repartir brusquement, de commencer à nouveau un vagabondage que son interruption momentanée transfigure.
Traitent les obstacles, les limites, avec désinvolture. Avec impatience, se révèlent passe-muraille, sans toujours s'en rendre compte.
Sur leurs petits chevaux tatars, les Compagnons de Tarabuste parcourent en tous sens la toundra. Et leurs courses hasardeuses dessinent sur la terre, d'une écriture invisible, la forme des constellations.
Leurs rites sont hommages aux vents et aux tempêtes. Ils sacrifient des singes au simoun, des cygnes au sirocco, des ânes à la tramontane. En l'honneur du mistral, ils fracassent des miroirs. Ils sifflent pour appeler et apprivoiser les cyclones. Ils offrent aux ouragans des ourses noires. Ils dressent des autels dans les déserts et dans les clairières des forêts obscures.
Les Compagnons de Tarabuste sont barons du Tirliberly, ducs du Tohu-Bohu, comtes du Travestissement, princes de la Traverse. Tantôt ils désirent le silence ; plus souvent ils jouissent du Tintamarre.
Ils entrent en transe entre deux tranchées. Truculents, ils tentent de truander le destin, en trichant aux tarots. Ils tracent des trapèzes sur le sable que bleuit le crépuscule. Trapus, ils traquent les troupeaux de taureaux sauvages et les autruches dorées.
Gilbert Lascault
Gaussen (Editions)
Monhelios Editions
Maison d'édition en région, MonHélios est implantée en Béarn, à Pau, cette porte naturelle pour entrer dans les Pyrénées, cette ville villégiature d'où partait Henry Russell pour découvrir "sa" montagne. Généraliste dans son catalogue puisque des livres photographiques côtoient des ouvrages historiques qui, eux-mêmes, jouxtent les romans et autres recueils littéraires, MonHélios a pourtant une ligne éditoriale forte, entièrement et exclusivement réservée aux Pyrénées... eh oui, toutes les publications ont ce point commun, ce lien étrange... viscéral... obligé d'être, de parler, d'évoquer les Pyrénées.
"Nos" Pyrénées,... les vôtres, celles que nous aimons tant et que nous cherchons à faire aimer encore un peu plus à tous ceux qui veulent nous lire. Pyrénées, montagnes choisies... Lo noste (notre) Béarn, Le saumon, seigneur des gaves et rois d'une vallée, Berger au pays de l'ours, Au pays des isards, Peuple d'Aspe, Bigorre... gens d'ici, Vallée d'Ossau, Voyage dans les Pyrénées à la rencontre de Fébus, Le Traité des Pyrénées, Autrefois, la vie fluviale dans les Pyrénées centrales, Les grands guides des Pyrénées, Aragon, terre de légendes, Nouvelles en Lavedan, Lourdes, Souvenirs d'un montagnard, ce sont les hommes, c'est la nature, ce sont les montagnes que MonHélios vous invite à découvrir et à rencontrer.
"Hélios", dieu grec du soleil... "MonHélios"... mon soleil, ma passion car c'est une personne seule qui anime MonHélios et qui, livre après livre, vous dévoile, avec ses auteurs tout aussi passionnés qu'elle, cette région, cette terre pyrénéenne, cette montagne si... "pyrénéenne"... entre Méditerranée et Atlantique. De Perpignan à Hendaye, de France ou d'Espagne, le territoire de MonHélios est vaste. Il est Pyrénées !
Nous nous attachons à faire des livres soignés, écrits par des auteurs qui ont le souci et le respect des lecteurs en accomplissant un véritable travail de recherche et d'écriture. Pour que le livre soit, et reste, un plaisir d'un bout à l'autre de la chaîne… de l'auteur au lecteur, MonHélios ne réalise que dix livres par an, accordant à chaque titre tout son savoir-faire et son enthousiasme.
MonHélios respecte la Charte nationale des éditeurs en région de la Fédération interrégionale du livre et de la lecture (Fill).Les livres sont réalisés en France. Tous sans exception. S'entourer de professionnels français reconnus des métiers de la chaîne graphique, cela a un coût et les tentations peuvent être grandes de jeter un œil sur les tarifs proposés par des professionnels étrangers. Ceci étant, MonHélios édite en langue française, trouvant son lectorat parmi les locuteurs de cette langue, donc a priori son lectorat premier se trouve en France. Pour acheter un livre, il faut des moyens financiers : un salarié français en aura plus qu'une personne privée d'emploi. MonHélios a donc besoin de ce salarié qui peut s'accorder ce plaisir de lire, cette découverte de la lecture. Même si notre volonté est d'être grand public, en proposant des livres à des lectorats très divers et surtout curieux des Pyrénées ou voulant se divertir avec un roman bien écrit, nous savons pourtant que le livre n'entre malheureusement pas dans toutes les maisons... mais il reste à fréquenter les bibliothèques et donc pour ne priver personne nous avons la volonté de rendre la culture accessible à des prix raisonnés.
Cher un livre ? Non... Si vous saviez, lecteur, le travail qu'il faut réaliser avant que le livre arrive entre vos mains. Travail de l'auteur en premier lieu qui n'est jamais rétribué au vrai prix de son travail, long, solitaire car la maison d'édition est petite et les tirages modestes rendent les droits d'auteur bien symboliques même s'ils existent. Ensuite, il y a tout le travail éditorial. Dans son rôle de premier lecteur, l'éditeur demande bien souvent à l'auteur de peaufiner son texte, de gommer quelques scories qui substituent. Puis, il y a le travail de mise en forme de l'ouvrage... sa maquette. Peu gratifiante et pourtant si importante, cette maquette ! Pour nous, une maquette est réussie lorsqu'elle ne se voit pas. Un peu comme les artistes de cirque, les acteurs de théâtre où la difficulté disparaît, où la mise en scène est oubliée tellement tout coule de source, le maquettiste chargé de révéler les images ou les mots, se doit de disparaître : il se fait serviteur d'un texte, serviteur d'une image, il est l'obligé de l'auteur, du signataire des mots ou de la photographie.
La naissance d'une maison d'édition est un événement culturel en soi. C'était le cas le 31 octobre 2001 avec MonHélios. Que tous ceux qui ont compris le sens de notre démarche et œuvré d'une manière ou d'une autre à aider ou à faire connaître MonHélios trouvent ici l'expression de notre gratitude. Mais avant tout, MonHélios vit par ses lecteurs. Merci à vous de donner sens à notre slogan : "Le livre est notre passion, partageons-la !"
Murano Publishing
Corridor Bleu (Le)
Comme le suggère indirectement le précepte gravé à l’entrée du temple de Delphes, il est important de savoir de quoi l’on parle et surtout avec qui. Aussi le Corridor bleu se doit de vous dire qu’il est né à Douai, Nord de la France, en 1997 (là où Arthur Rimbaud composa ses cahiers et adressa ses lettres du voyant à son professeur Paul Demeny, rue de l’Abbaye-des-prés), un 22 septembre, jour de la fête nationale du Mali. Autour d’une poignée de poètes plus ou moins illuminés.
La première rencontre déterminante, si l’on suit une trame à la Gurdjieff dans ses Rencontres avec des hommes remarquables, fut, sans l’ombre d’un doute, celle de Michel-Georges Micberth qui catalysa énergies, volontés et beautés. La seconde fut celle d’Ivar Ch’Vavar, chaman et grand manitou de ce que d’aucuns appelleront la Grande Picardie Mentale, soit un territoire à la fois réel et surréel, qui s’étend du Hainaut belge jusqu’à la Picardie actuelle (pour combien de temps?) et dont les membres du Corridor bleu (car il y a eu, au début, un esprit d’équipe, enfin, une communion, qui ne portait pas même de nom et dont on conserva le souvenir à travers les ruines) arpentèrent les coins et les recoins à la recherche des lieux sacrés, des héros (dont le plus grand est saint Benoît-Joseph Labre) et des bandits comme il était indiqué dans le livre des livres Hölderlin au mirador du grand Ivar Ch’Vavar. Le plus grand livre de poésie de la fin du siècle précédent. Oui. À s’en taper la tête contre les draps du réel de stupeur.
Charles-Mézence Briseul, un peu, malgré lui, à l’origine de tout, exigeait que chacun des membres lût le livre au moins une fois par an. Ce qui ne fut pas forcément suivi. Au prix de grands tracas. D’où certaines dislocations. Qui finirent toujours, c’est vrai, plutôt bien. Durant ces années d’initiation à la chose poétique et à l’édition underground, on put recenser de nombreuses participations à des salons, lectures, performances, festivals, plus ou moins obscurs. Mais au fond des ténèbres se tapit la vérité. Du moins une partie. Publication de la poésie la plus expérimentale: Henri Chopin, Pierre Garnier, Bernard Heidsieck.
Commencença une relative errance du Corridor bleu de par la France et le monde, depuis la Roumanie et Jérusalem, jusqu’en Inde, Bénarès (Varanasi), où devant les crémations, au bord du Gange, il devint évident, que sa mission, plus que jamais, serait de promouvoir la création, quelle qu’elle soit, littéraire, philosophique ou spirituelle, la plus exigeante et la plus marginale, celle que tous les autres, par lâcheté ou paresse, refusent et refuseront toujours de mettre en avant. Pas très loin du parc aux gazelles où le Bouddha prononça son premier sermon. On en pleura au milieu des mendiants estropiés. Et des saints reliés au grand créateur, même s’ils n’en parlaient pas ainsi. Publication des grands poètes contemporains: Laurent Albarracin, Pascal Boulanger, Louis-François Delisse.
Puis l’on changea d’hémisphère pour rejoindre La Réunion, qui est, à peu de chose près, comme l’a révélé Jules Hermann, plus ou moins, le centre, sinon l’origine, du monde ancien et à venir. Exploration des sociétés secrètes, des abysses, des cimes inaccessibles et ouverture du catalogue à une marginalité toujours plus importante devant la médiocrité de l’époque. Tout s’inversa. Les premiers, derniers, devinrent, et vice versa. Publication du texte fondateur du Japon, le Kojiki, des écrits mystiques d’Agnès Gueuret et d’une série d’entretiens avec un prêtre kanak, Roch Apikaoua.
Le futur est déjà là. Des livres à inventer. Ceux que l’on aurait voulu trouver au fond d’une librairie improbable. Que l’on aurait voulu voler ou offrir. Que les bourgeois jettent avec dégoût loin devant eux. Que l’on pose avec soin et crainte sur sa table de nuit avant de sombrer dans le sommeil en espérant qu’il soit court. Livres de pure farine et bons à caler un lit branlant un soir de cyclone.