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DDB

Maison d'édition à compte d'éditeur crée en 1877

Les origines
La fondation en 1877 à Bruges de la maison d’édition Desclée de Brouwer et Compagnie suit de trois ans celle de Desclée, créée par Henri et Jules Desclée qui s’associent Alphonse de Brouwer, propriétaire d’une mégisserie. Ensemble ils créent l’imprimerie Saint-Augustin, destinée à appuyer les efforts de la société Saint-Jean l’Évangéliste de Desclée. Cette initiative s’inscrit dans une période d’industrialisation de la Belgique où, comme la plupart des autres pays européens, la scolarisation progresse et où l’édition catholique voit se développer de prestigieuses maisons comme Brepols ou Casterman.

1877-1920 : les débuts d’une puissante société franco-belge
Très vite Desclée de Brouwer et Cie songe à s’installer en France et apparaît complémentaire de Desclée, reconnu « éditeur pontificale » et publiant des livres pour des clercs. Desclée de Brouwer oriente ses productions vers la culture chrétienne en général comme l’attestent ses premières parutions : La Revue de l’art chrétien, les Vitraux de la cathédrale de Bourges, avant de se lancer grâce à son imprimerie de Bruges dans la publication du Missel de dom Gaspar Lefebvre. Plusieurs librairies s’ouvrent à Lille, ensuite à Paris (rue du Vieux-Colombiers, puis rue de Rennes), à Nîmes et même à Rome. Devenue une puissante société, Desclée de Brouwer et Cie est l’une des premières maisons à utiliser la machine Typograph de Rogers ; elle devient tout normalement un des membres actifs du Syndicat des éditeurs belges.

1920-1946 : les années des « grandes amitiés »
Avec la collaboration d’éditeurs de renom tels qu’Étienne Gilson et Jacques Maritain, disciple de Léon Bloy, la politique éditoriale connaît une véritable explosion après le Première Guerre mondiale. Réunissant autour d’eaux des représentants du « renouveau catholique » qui a caractérisé la France dès le début du siècle – Charles Péguy, Paul Claudel, Julien Green par exemple –, Pierre Van der Meer de Walcheren, anarchiste converti par Léon Bloy, devenu directeur littéraire avant Stanislas Fumet, publie les œuvres des nouveaux convertis (Gertrude von Le Fort), les textes des mystiques (Jean de la Croix, Thérèse d’Avila). Le catalogue s’enrichit de titres qui connaissent de grands succès, comme Distinguer pour unir les degrés du savoir de Jacques Maritain (1932). Lui-même fonde et dirige plusieurs collections nouvelles : « Questions disputées », « Choisir », « Temps et visages », « Bibliothèque française de philosophie ».
Sous la houlette de Pierre Van der Meer, les collections se multiplient : « Les Grands Mystiques » ; on lance des revues de réputations internationale : Les Études carmélitaines, la Revue thomiste; on entreprend la publication d’une œuvre monumentale avec la « Bibliothèque augustinienne », etc. En 1932, la revue Esprit voit aussi le jour au sein de cette équipe éditoriale. Le renouveau intellectuel se caractérise alors par un éclectisme catholique, par l’affirmation d’une autonomie de la pensée laïque et l’engagement politique avec la guerre d’Espagne. Le dialogue avec l’humanisme est représenté par Bernard Guyon (collection « Les Écrivains devant Dieu ») de Henri Gouthier.
 

1946-1970 : une multinationale
Malgré le départ de plusieurs auteurs vers la nouvelle maison d’édition du Seuil, DDB, selon l’abréviation un temps adoptée, connaît une extension internationale : l’imprimerie se modernise pour produire La Sainte Bible qui sera traduite en plusieurs langues ; la maison d’édition s’implante à Bilbao, Buenos-Aires, Utrecht, New York et Montréal, tout en développant une chaîne de librairie à Bruxelles, Louvain, Utrecht, Breda. Elle négocie avec le Cerf la diffusion de la fameuse Bible de poche, ainsi que la collection « Foi vivante » et promeut la publication d’œuvres considérables : celles notamment de Michel de Certeau, Pierre Emmanuel, Hans Küng, Karl Rahner, Hans Urs von Balthasar, les cardinaux Léon-Joseph Suenens et Charles Journet, dom Helder Camara et Maurice Zundel. La maison ouvre ainsi largement ses portes aux auteurs conciliaires et développe une collaboration intense avec des ordres religieux, notamment avec les jésuites (en lançant la collection « Christus »). En 1966, Maritain, alors retiré chez les Petits Frères à Toulouse, signe un dernier livre qui devient en quelques jours un manifeste retentissant, Le Paysan de la Garonne.

De 1970 à 2000 : du déclin au sursaut
La prise du pouvoir de la structure familiale de DDB revient à Marc Desclée de Maredsous, à qui Georges de Halleux doit céder le pouvoir, alors que la maison traverse des années difficiles : les librairies sont vendues, l’imprimerie est en faillite, les filiales s’autonomisent, la multinationale se désagrège, le catalogue est dénaturé et beaucoup d’auteurs partent.

En 1982, le groupe de Publications de la Vie catholique (PVC) rachète à 100 % le capital de Desclée de Brouwer. Le redressement s’effectue en plusieurs années, grâce à un renouvellement de l’équipe éditoriale dirigée désormais par André Bourgeois, directeur général, riche d’une longue expérience éditoriale et commerciale, épaulé par Jacques Deschanel qui, ayant fait toute sa carrière chez DDB, en est la mémoire et l’âme, et enfin grâce à Michel Houssin qui depuis 1987 assure la présidence.

Le succès sourit à nouveau à la maison qui conjugue fidélité à l’histoire, innovation éditoriale, réorganisation des services commerciaux ; soucieuse d’enraciner le religieux dans une culture ouverte (philosophie, psychologie et littérature), elle intègre le Catalogue de la maison quadragénaire l’Épi en le prolongeant. Appelée un temps DDB, la maison renoue aussi avec la dénomination plus classique Desclée de Brouwer.

Entre-temps, elle est redevenue une société importante (30 personnes à l’effectif pour l’édition), réalisant un chiffre d’affaires qui a plus que triplé en quinze ans (dont 20 % à l’exportation) ; il était de 12 millions en 1982, en 1996 d’environ 46 millions, et le nombre de titres annuel est passé de quelque 50 à plus de 120). Sa collaboration ne se limite pas au Cerf, elle s’ouvre à d’autres maisons telles que Grasset et Flammarion. Si elle fait encore 30 % de son chiffre d’affaires avec la Bible (Bible de Jérusalem, Chouraqui et sœur Jeanne d’Arc), la maison s’honore de valoriser l’œuvre de Jean Guitton, Marcel Légaut, Maurice Bellet et Éloi Leclerc, et de publier des ouvrages d’André Frossard, Jean Delumeau, Jeanne Bourin et Sylvie Germain, tout en promouvant des études sur l’islam (Denise Masson, Louis Gardet), sur le judaïsme, sans négliger ni les sagesses orientales (Jean Déchanet) ni les diverses confessions chrétiennes et notamment l’orthodoxie. Par ailleurs de nouvelles collections se sont imposées : « Petit vie de… », « L’Aventure spirituelle », « Petite encyclopédie moderne du christianisme », « Anthropologique », etc. Le Jésus de Jacques Duquesnes publié fin 1994 en collaboration avec Flammarion a été un best-seller qui a relancé le débat sur la christologie.

Comme l’a souhaité expressément André Bourgeois, directeur générale de 1982 à 2000, Desclée de Brouwer cherche « à s’ancrer dans la pensée contemporaine sous toutes ses formes ».

Après celui du groupe Le Monde, le rachat par la maison d’édition religieuse suisse Parole et Silence en 2006 fait entrer Desclée de Brouwer dans une nouvelle phase. La maison édite à présent près de 130 nouveautés par an, et se concentre principalement sur des problématiques très religieuses. En 2012, la maison est placée en redressement judiciaire et a accumulé de très fortes dettes. Elle est rachetée en 2014 par le groupe Elidia, présidé par Bruno Nougayrède et Loïc Mérian.

Aujourd’hui
Le nombre de nouveautés par an est ramené à une trentaine et, sous la houlette de Bruno Nougayrède, les éditions Desclée de Brouwer se recentrent sur les sciences humaines, les sciences religieuses et les essais. La maison d’édition Artège, membre du même groupe, reprenant le fond « confessionnel chrétien » de la maison. Les éditions Desclée de Brouwer retrouvent ainsi leur vocation de maison de savoir et de connaissance. Elles participent à l’intelligence de la société et des phénomènes religieux.

Elles publient à l’automne 2015, dans l’esprit de ce renouveau éditorial, l’essai remarqué et remarquable de Pierre Manent sur la place des religions dans la société, Situation de la France.

Une politique ambitieuse de développement des fonds numériques et papier est enclenchée.

Fidèle à ses origines et à son histoire, les éditions Desclée de Brouwer entrent ainsi résolument dans le XXIe siècle et participent, à leur mesure, à la transmission du savoir et à la réflexion autour de ce savoir.

Cet historique s’appuie très largement sur un article de Charles Chauvin que nous remercions pour ce travail.

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Téléphone

0140465400

Adresse

10, rue Mercœur, 75011 Paris
France

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Par voie postale:

Groupe Elidia – DDB, Comité de lecture
10 rue Mercœur
75011 Paris
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Editions 365

Maison d'édition à compte d'éditeur crée en 2005
200 publiés par an

Fondées en 2005 par une petite équipe de passionnés, les Éditions 365 rencontrent le succès grâce à leurs deux collections phares : les Almaniaks, des livres-calendriers millésimés, et les Mémoniaks, la gamme consacrée à l’organisation familiale. Chaque année, ce sont plus de 800 000 exemplaires qui sont vendus en librairies et grandes surfaces.

Aujourd’hui, les Éditions 365 regroupent plus de 15 collections et lancent chaque année plus de 200 nouvelles publications originales, créatives et pratiques, permettant toujours de concilier jeux et connaissances.

Mais qui se trouve derrière tous ces ouvrages ?

Découvrez les principales personnalités de l'équipe, illustrées par la talentueuse Adolie Day, illustratrice chouchoute de la maison !

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Hachette Jeunesse

Maison d'édition à compte d'éditeur crée en 1926
3000 livres au catalogue dont 500 publiés par an
Nous représentons quatre marques : Hachette Jeunesse, Deux Coqs d'Or, Gautier-Languereau et Astérix. Hachette Jeunesse est l'éditeur incontournable de collections de personnages (Gaspard et Lisa, Petit Lapin Blanc), de livres illustrés et de séries de documentaires. En plus d'une offre complète de livres d'activités, Deux Coqs d'Or propose des collections spectaculaires et des livres-coffrets. Gautier-Languereau édite de beaux albums haut de gamme, par des illustrateurs renommés (Rébecca Dautremer, Eric Puybaret, Antoine Guilloppé). Enfin, Astérix est la plus célèbre des bandes dessinées : ses ventes ont dépassé les 350 millions d'exemplaires et elle a été traduite dans plus de 111 langues.
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Chariot d'or

Maison d'édition à compte d'éditeur
100 livres au catalogue dont 10 publiés par an
Les éditions Chariot d’Or sont principalement spécialisées en spiritualité et médecine orientale, Tao et techniques de bien-être. Ses ouvrages sur le Qi Gong font référence dans le domaine, avec notamment les 5 tomes du Traité de Qi Gong médical du Pr Jerry Alan Johnson. La maison propose un catalogue de plus de 100 titres dont une dizaine de nouveautés par an.
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Calmann-Lévy

Maison d'édition à compte d'éditeur crée en 1836
1800 livres au catalogue dont 100 publiés par an
Calmann-Lévy est une maison d'édition française fondée en 1836 par Michel (1821-1875) et Kalmus — dit « Calmann » — Lévy (1819-1891), de Phalsbourg en Moselle, sous la raison sociale « Michel Lévy frères », devenue « Calmann Lévy » après la mort de Michel en 1875. Elle fait partie du groupe Hachette depuis 1993. Elle est dirigée depuis mai 2016 par Philippe Robinet.
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Plon

Maison d'édition à compte d'éditeur crée en 1852
1852 livres au catalogue dont 100 publiés par an
Pôle jeunesse des éditions Plon, Plon jeunesse accompagne les ados en leur proposant des romans adaptés à leurs envies, des héros qui leur ressemblent, des documentaires qui répondent sans tabou à leurs questions, des livres sérieux ou drôles qui leur parlent d’eux.
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Thierry Magnier

Maison d'édition à compte d'éditeur crée en 1998
960 livres au catalogue dont 80 publiés par an
Thierry Magnier a fondé en 1998 la maison d'édition qui porte son nom. Le logo, un petit ange lecteur, est une métaphore du lecteur : "Un ange, ça n'a pas de sexe, pas d'âge". La maison produit environ 75 titres par an. Le premier succès vient avec
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Guy Trédaniel

Maison d'édition à compte d'éditeur crée en 1974
Pionnier et précurseur dans les médecines alternatives depuis 1974, éditeur des plus grands noms en spiritualité, Guy Trédaniel est un frondeur dont la vocation est d’offrir à ses lecteurs, des ouvrages de référence qui s’inscriront dans la mémoire collective de notre époque. Dogna, Réquéna, Willem, Beljanski, Delatte, Sionneau, Despeux, mais aussi Emoto, Chopra, Osho, Don Miguel Ruiz, Dyer, Walsch, Thich Nhat Hanh et tant d’autres… ont en commun d’éclairer nos esprits de leur lumière, qu’ils soient médecins, chercheurs, scientifiques ou maîtres spirituels.
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La joie de lire

Maison d'édition à compte d'éditeur crée en 1937

L’histoire de La Joie de lire remonte à 1937, lorsque Paul Robert fonde à Genève la librairie du même nom. L’idée est pionnière et La Joie de lire devient l’une des premières librairies jeunesse d’Europe. Francine Bouchet en prend la direction dès 1981 et met sur pied plusieurs activités, dont les mercredis de lecture et le Prix Enfantaisie qu’elle lance en 1987.

Elle fonde la même année les éditions La Joie de lire, s’inscrivant ainsi dans la longue tradition suisse d’éditeurs-libraires engagés. «Je suis venue tardivement à l’édition », commente-t-elle.

Après quelques années en Faculté des Lettres, Francine Bouchet commence à enseigner et s’intéresse à l’approche junguienne de la psychologie. « Elles ont été mes années de formation en quelque sorte. J’ai beaucoup appris dans tous les domaines ». Un goût pour l’éclectisme qui se retrouve dans le catalogue qu’elle a étoffé de manière intuitive, « au gré des rencontres ».

Si l’éditrice fait confiance à son instinct et sait se laisser surprendre, certaines exigences demeurent. La qualité tout d’abord, du texte et de l’image, mais aussi beaucoup de créativité car si ses livres n’ont pas de fonction pédagogique, ils doivent avoir une valeur éducative.

Le livre comme espace de liberté, le livre comme « une proposition qui ne fournit pas de réponse ».

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Bayard

Maison d'édition à compte d'éditeur crée en 1873
3000 livres au catalogue dont 400 publiés par an
Depuis plus d'un siècle, le groupe Bayard Presse crée des journaux, des magazines et des livres au service de millions de lecteurs dans le monde. Trois marques pour ses livres : Bayard édition, Bayard poche et pour le religieux, Le Centurion.

Créées en 1870, les éditions Bayard ont surtout pour origine la presse enfantine. Cette nébuleuse, au puissant réseau de distribution étend son activité à tous les âges de l'enfance, au travers des revues Pomme d'Api, Okapi, Astrapi, Phosphore. Cette position permet aux éditions Bayard de collaborer avec des nombreux illustrateurs et la plupart ont débuté dans ces revues.

Sous les marques Bayard Éditions et Bayard Poche, c'est une édition jeunesse qui est présente dans le monde entier, en coproduction avec les plus grands éditeurs en Europe, aux États-Unis et en Asie. Des ouvrages spécialement conçus pour le divertissement et l'éveil des enfants d'aujourd'hui : des albums, des documentaires, des bandes dessinées, des livres religieux et Bayard Poche qui, avec plus de 400 titres à son catalogue, propose 13 séries pour tous les appétits de lecture, de 12 mois à 12 ans. Premier éditeur pour les ventes moyennes au titre, Bayard Poche a vendu près de 15 millions d'exemplaires depuis sa création en 1990.

Bayard a opéré depuis le début 2000 un rapprochement avec Gallimard jeunesse. En 2004, le groupe Bayard a racheté les éditions Milan.

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EHESP

Maison d'édition à compte d'éditeur crée en 1989
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