Aam: contact et modalités de dépôt d'un manuscrit
Aujourd’hui la maison d’édition AAM , diffusée par l’Entrelivres et distribuée en Europe et au Canada par Les Belles Lettres Diffusion, poursuit plus activement que jamais ses activités éditoriales tournées vers une audience internationale et française en particulier comme en témoignent ses plus récentes parutions dont Fleurs de Paris dans la collection «L’âme romantique d’une ville » que dirige l’artiste pluridisciplinaire et auteure France de Griessen.
Mon implication dans les luttes urbaines, ma passion pour l’Art Nouveau, l’Art Déco, le style de la Sécession viennoise ou encore l’architecture balnéaire m’ont permis de contribuer à de nombreuses publications, revues et livres. Je suis aujourd’hui administrateur de la revue de combat Monts 14, qui lutte contre l’enlaidissement de Paris. Parmi les textes récents qui ont ma préférence, je citerai mes contributions au livre sur les Portfolios Modernes et Art Déco paru aux éditions Norma en 2014, à la publication des premiers écrits de Rob Mallet-Stevens entre 1907 et 1914 (éditions AAM 2016), à Modernes Arcadies, écrit en collaboration avec Bruno Foucart (éditions AAM, 2017), à Asnières-sur-Seine, Art Nouveau Art Déco, co-écrit avec Milena Charbit (éditions AAM, 2017) et à In the Mood for Architecture, Tradition, Modernism & Serendipity de Lucien Steil à paraître aux éditions Wasmuth en 2018.
De nombreux auteurs, historiens, artistes et photographes ont accordé au fil des ans leur confiance aux éditions AAM : R.L Delevoy, Roger-Henry Guerrand, Jacques Gubler, François Loyer, Annick Brauman, François et Luc Schuiten, Philippe De Gobert, Gilbert Fastenaekens, Bruno Foucart, Philippe Rotthier, Anne Van Loo, Francis Strauven, Yves Marchand et Romain Meffre, François Hers, Sophie Ristelhuber, Philippe Panerai, William Pesson, Jean-Baptiste Minnaert, Katia Pecnik, Marc Dachy, Harold Zellman, Jean-Paul Midant, Jean-Louis Cohen, Lucien Steil, Roberto Behar, Monique Eleb-Vidal, Louis Chevalier, René Schoonbrodt, Giovanni Wieser…
Contact
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Distributeur
Maisons d'éditions similaires :
Arfuyen
Les Éditions Arfuyen ont été créées par Gérard Pfister en 1975 et ont bénéficié depuis leur origine du soutien et de la participation de Philippe Delarbre, Marie-Hélène et William English et Alain Gouvret.
Elles sont aujourd’hui dirigées par Anne et Gérard Pfister. Arfuyen n’est pas et n’a jamais été un concept ou une doctrine. Arfuyen est un lieu, une place ouverte, un refuge quand menacent les hautes eaux.
C’est le nom d’une montagne, à Malaucène, face au Mont Ventoux, où se trouvait la bergerie qui servit longtemps de siège aux Éditions. C’est le nom de cette unique montagne, Ararat ou Sinaï, Arunachala, Athos ou Carmel, où, depuis l’origine des temps, se retrouvent les solitaires pour y chercher le ciel. Une utopie. Un vrai lieu. Le seul lieu.
Erès
Les éditions érès, créées en 1980 par Georges Hahn et Jean Sacrispeyre, sont une maison d'édition spécialisée dans le domaine des sciences humaines et des pratiques qui s'en inspirent. Ancrés dans les réalités professionnelles concernées par les divers champs qui balisent notre ligne éditoriale, les ouvrages publiés témoignent d'une diversité d'approches théoriques et cliniques ainsi que d'un fort engagement humaniste :
1. L'enfance et notamment la petite enfance, l'enfance maltraitée, la parentalité, mais aussi l'adolescence ;
2. La santé mentale qui interroge la psychiatrie et les pratiques cliniques en référence à la psychanalyse, la psychothérapie institutionnelle, la théorie systémique ;
3. La psychanalyse d'inspiration freudienne ;
4. Le travail social et l'éducation avec notamment une attention particulière pour les personnes en situation de handicap, les personnes âgées, et les acteurs sociaux eux-mêmes ;
5. Les phénomènes de société dont l'analyse nourrit l'action sociale et politique ;
Notre catalogue s'enrichit chaque année de 90 nouveaux titres, et de 60 numéros de revues thématiques (qui sont de véritables livres !).
Nos lecteurs sont pour l'essentiel des professionnels (psychiatres, psychanalystes, soignants, éducateurs, travailleurs sociaux, juristes, etc.) exerçant en institutions ou en libéral, des chercheurs, des universitaires et des étudiants.
DDB
Les origines
La fondation en 1877 à Bruges de la maison d’édition Desclée de Brouwer et Compagnie suit de trois ans celle de Desclée, créée par Henri et Jules Desclée qui s’associent Alphonse de Brouwer, propriétaire d’une mégisserie. Ensemble ils créent l’imprimerie Saint-Augustin, destinée à appuyer les efforts de la société Saint-Jean l’Évangéliste de Desclée. Cette initiative s’inscrit dans une période d’industrialisation de la Belgique où, comme la plupart des autres pays européens, la scolarisation progresse et où l’édition catholique voit se développer de prestigieuses maisons comme Brepols ou Casterman.
1877-1920 : les débuts d’une puissante société franco-belge
Très vite Desclée de Brouwer et Cie songe à s’installer en France et apparaît complémentaire de Desclée, reconnu « éditeur pontificale » et publiant des livres pour des clercs. Desclée de Brouwer oriente ses productions vers la culture chrétienne en général comme l’attestent ses premières parutions : La Revue de l’art chrétien, les Vitraux de la cathédrale de Bourges, avant de se lancer grâce à son imprimerie de Bruges dans la publication du Missel de dom Gaspar Lefebvre. Plusieurs librairies s’ouvrent à Lille, ensuite à Paris (rue du Vieux-Colombiers, puis rue de Rennes), à Nîmes et même à Rome. Devenue une puissante société, Desclée de Brouwer et Cie est l’une des premières maisons à utiliser la machine Typograph de Rogers ; elle devient tout normalement un des membres actifs du Syndicat des éditeurs belges.
1920-1946 : les années des « grandes amitiés »
Avec la collaboration d’éditeurs de renom tels qu’Étienne Gilson et Jacques Maritain, disciple de Léon Bloy, la politique éditoriale connaît une véritable explosion après le Première Guerre mondiale. Réunissant autour d’eaux des représentants du « renouveau catholique » qui a caractérisé la France dès le début du siècle – Charles Péguy, Paul Claudel, Julien Green par exemple –, Pierre Van der Meer de Walcheren, anarchiste converti par Léon Bloy, devenu directeur littéraire avant Stanislas Fumet, publie les œuvres des nouveaux convertis (Gertrude von Le Fort), les textes des mystiques (Jean de la Croix, Thérèse d’Avila). Le catalogue s’enrichit de titres qui connaissent de grands succès, comme Distinguer pour unir les degrés du savoir de Jacques Maritain (1932). Lui-même fonde et dirige plusieurs collections nouvelles : « Questions disputées », « Choisir », « Temps et visages », « Bibliothèque française de philosophie ».
Sous la houlette de Pierre Van der Meer, les collections se multiplient : « Les Grands Mystiques » ; on lance des revues de réputations internationale : Les Études carmélitaines, la Revue thomiste; on entreprend la publication d’une œuvre monumentale avec la « Bibliothèque augustinienne », etc. En 1932, la revue Esprit voit aussi le jour au sein de cette équipe éditoriale. Le renouveau intellectuel se caractérise alors par un éclectisme catholique, par l’affirmation d’une autonomie de la pensée laïque et l’engagement politique avec la guerre d’Espagne. Le dialogue avec l’humanisme est représenté par Bernard Guyon (collection « Les Écrivains devant Dieu ») de Henri Gouthier.
1946-1970 : une multinationale
Malgré le départ de plusieurs auteurs vers la nouvelle maison d’édition du Seuil, DDB, selon l’abréviation un temps adoptée, connaît une extension internationale : l’imprimerie se modernise pour produire La Sainte Bible qui sera traduite en plusieurs langues ; la maison d’édition s’implante à Bilbao, Buenos-Aires, Utrecht, New York et Montréal, tout en développant une chaîne de librairie à Bruxelles, Louvain, Utrecht, Breda. Elle négocie avec le Cerf la diffusion de la fameuse Bible de poche, ainsi que la collection « Foi vivante » et promeut la publication d’œuvres considérables : celles notamment de Michel de Certeau, Pierre Emmanuel, Hans Küng, Karl Rahner, Hans Urs von Balthasar, les cardinaux Léon-Joseph Suenens et Charles Journet, dom Helder Camara et Maurice Zundel. La maison ouvre ainsi largement ses portes aux auteurs conciliaires et développe une collaboration intense avec des ordres religieux, notamment avec les jésuites (en lançant la collection « Christus »). En 1966, Maritain, alors retiré chez les Petits Frères à Toulouse, signe un dernier livre qui devient en quelques jours un manifeste retentissant, Le Paysan de la Garonne.
De 1970 à 2000 : du déclin au sursaut
La prise du pouvoir de la structure familiale de DDB revient à Marc Desclée de Maredsous, à qui Georges de Halleux doit céder le pouvoir, alors que la maison traverse des années difficiles : les librairies sont vendues, l’imprimerie est en faillite, les filiales s’autonomisent, la multinationale se désagrège, le catalogue est dénaturé et beaucoup d’auteurs partent.
En 1982, le groupe de Publications de la Vie catholique (PVC) rachète à 100 % le capital de Desclée de Brouwer. Le redressement s’effectue en plusieurs années, grâce à un renouvellement de l’équipe éditoriale dirigée désormais par André Bourgeois, directeur général, riche d’une longue expérience éditoriale et commerciale, épaulé par Jacques Deschanel qui, ayant fait toute sa carrière chez DDB, en est la mémoire et l’âme, et enfin grâce à Michel Houssin qui depuis 1987 assure la présidence.
Le succès sourit à nouveau à la maison qui conjugue fidélité à l’histoire, innovation éditoriale, réorganisation des services commerciaux ; soucieuse d’enraciner le religieux dans une culture ouverte (philosophie, psychologie et littérature), elle intègre le Catalogue de la maison quadragénaire l’Épi en le prolongeant. Appelée un temps DDB, la maison renoue aussi avec la dénomination plus classique Desclée de Brouwer.
Entre-temps, elle est redevenue une société importante (30 personnes à l’effectif pour l’édition), réalisant un chiffre d’affaires qui a plus que triplé en quinze ans (dont 20 % à l’exportation) ; il était de 12 millions en 1982, en 1996 d’environ 46 millions, et le nombre de titres annuel est passé de quelque 50 à plus de 120). Sa collaboration ne se limite pas au Cerf, elle s’ouvre à d’autres maisons telles que Grasset et Flammarion. Si elle fait encore 30 % de son chiffre d’affaires avec la Bible (Bible de Jérusalem, Chouraqui et sœur Jeanne d’Arc), la maison s’honore de valoriser l’œuvre de Jean Guitton, Marcel Légaut, Maurice Bellet et Éloi Leclerc, et de publier des ouvrages d’André Frossard, Jean Delumeau, Jeanne Bourin et Sylvie Germain, tout en promouvant des études sur l’islam (Denise Masson, Louis Gardet), sur le judaïsme, sans négliger ni les sagesses orientales (Jean Déchanet) ni les diverses confessions chrétiennes et notamment l’orthodoxie. Par ailleurs de nouvelles collections se sont imposées : « Petit vie de… », « L’Aventure spirituelle », « Petite encyclopédie moderne du christianisme », « Anthropologique », etc. Le Jésus de Jacques Duquesnes publié fin 1994 en collaboration avec Flammarion a été un best-seller qui a relancé le débat sur la christologie.
Comme l’a souhaité expressément André Bourgeois, directeur générale de 1982 à 2000, Desclée de Brouwer cherche « à s’ancrer dans la pensée contemporaine sous toutes ses formes ».
Après celui du groupe Le Monde, le rachat par la maison d’édition religieuse suisse Parole et Silence en 2006 fait entrer Desclée de Brouwer dans une nouvelle phase. La maison édite à présent près de 130 nouveautés par an, et se concentre principalement sur des problématiques très religieuses. En 2012, la maison est placée en redressement judiciaire et a accumulé de très fortes dettes. Elle est rachetée en 2014 par le groupe Elidia, présidé par Bruno Nougayrède et Loïc Mérian.
Aujourd’hui
Le nombre de nouveautés par an est ramené à une trentaine et, sous la houlette de Bruno Nougayrède, les éditions Desclée de Brouwer se recentrent sur les sciences humaines, les sciences religieuses et les essais. La maison d’édition Artège, membre du même groupe, reprenant le fond « confessionnel chrétien » de la maison. Les éditions Desclée de Brouwer retrouvent ainsi leur vocation de maison de savoir et de connaissance. Elles participent à l’intelligence de la société et des phénomènes religieux.
Elles publient à l’automne 2015, dans l’esprit de ce renouveau éditorial, l’essai remarqué et remarquable de Pierre Manent sur la place des religions dans la société, Situation de la France.
Une politique ambitieuse de développement des fonds numériques et papier est enclenchée.
Fidèle à ses origines et à son histoire, les éditions Desclée de Brouwer entrent ainsi résolument dans le XXIe siècle et participent, à leur mesure, à la transmission du savoir et à la réflexion autour de ce savoir.
Cet historique s’appuie très largement sur un article de Charles Chauvin que nous remercions pour ce travail.
Gaïa
Art3 Galerie Plessis
Boréal
C'est à Trois-Rivières, le 18 mars 1963, que Gilles Boulet, prêtre, Pierre Gravel, libraire, Jacques Lacoursière, professeur, Denis Vaugeois, historien, et Mgr Albert Tessier, cinéaste et historien, fondent les éditions du Boréal Express.
La maison atteint vite la célébrité avec son journal d'histoire du Canada, qui marque une date dans l'enseignement de l'histoire au pays. Quelques années plus tard, les éditions du Boréal Express, dont Denis Vaugeois est le seul timonier, publient des livres sur des sujets historiques.
En 1976, quand Denis Vaugeois quitte le poste d'éditeur, la maison compte 54 titres à son catalogue. Elle s'est fait connaître d'un vaste public et a été le lieu de l'affirmation d'une nouvelle historiographie québécoise. Elle se trouve donc en phase avec l'évolution des mentalités, car c'est l'époque où les Québécois, avant de construire l'avenir que leur a laissé entrevoir la Révolution tranquille, veulent sonder leur passé.
La Nuée Bleue
Créée en 1920 à Strasbourg au sein du quotidien « Les Dernières Nouvelles d’Alsace », La Nuée Bleue a un fort ancrage régional en Alsace et dans le Grand Est.
Plus de 500 titres et autant d’auteurs composent un catalogue extrêmement diversifié : histoire, patrimoine, art de vivre, romans, mais aussi essais interrogeant les enjeux contemporains.
La Nuée Bleue se positionne comme un éditeur rigoureux tourné vers le grand public. Elle fait partie depuis 2014 des Éditions du Quotidien.
Riche de son savoir-faire d’éditeur en région, La Nuée Bleue a lancé en 2010 « La grâce d’une cathédrale », une collection nationale de référence et de prestige dédiée aux cathédrales de France.
Bec en l'air (Le)
Créée en 1999, Le Bec en l’air est une maison d’édition indépendante. Le catalogue est diffusé et distribué en France et en Belgique par Harmonia Mundi ; en Suisse par Zoé ; au Québec par Dimédia.
Après dix années passées à Manosque, en haute Provence, Le Bec en l’air est installé depuis 2010 à Marseille, à la Friche La Belle de Mai.
Notre taille nous permet de concevoir et d’élaborer des projets à une échelle raisonnable, où nous maîtrisons l’ensemble de la chaîne éditoriale. Si nous refusons l’étiquette d’« éditeur régionaliste », nous nous reconnaissons dans l’image d’un éditeur méditerranéen indépendant, ouvert sur le monde. En témoignent plusieurs coéditions internationales et notre participation à de nombreux salons du livre en France et à l’étranger. Le Bec en l’air est membre de l’association Éditeurs du Sud qui regroupe une vingtaine d’éditeurs de la région PACA. La maison est également membre de France PhotoBook, qui réunit les principaux éditeurs français de livres de photographie.
LIGNE ÉDITORIALE
On nous demande souvent ce qui caractérise la ligne éditoriale de notre maison d’édition. Notre catalogue s’articule en effet autour de plusieurs thèmes : photographie, art, littérature, patrimoine, guides de balades… Un point commun réunit pourtant la plupart du temps nos publications : le dialogue entre l’image et le texte, entre photographie et récit, qu’il soit en harmonie ou en opposition, à travers une mise en page contemporaine et des photographies d’auteur. Au fil des ans, le catalogue s’enrichit d’écritures photographiques variées qui trouvent néanmoins une cohérence éditoriale : la photographie comme outil de questionnement du monde contemporain, qu’il s’agisse de préoccupations documentaires, esthétiques ou intimistes. Quant aux auteurs des textes – écrivains, essayistes, critiques d’art… – ils découvrent dans le dialogue avec l’image un mode d’expression stimulant, qui donne souvent lieu à des formes inédites.
Complicités
Les éditions Complicités ont été fondées en 1991 par Chantal Vieuille, formée par l'éditeur Robert Morel puis devenue, entre autres, une collaboratrice de Christian de Bartillat alors éditeur chez Plon.
Au fil des années, la maison d'édition a développé un catalogue de livres autour de plusieurs collections où l'art se mêle à la littérature. La maison d’édition a ensuite été cédée en 2008 à Patrick Ardoin, auparavant patron de presses, qui a mis en place une nouvelle dynamique commerciale, de nouvelles ambitions, notamment en faveur de l'édition numérique.
Tout en poursuivant cette volonté de servir la culture de l'écrit, en utilisant les moyens technologiques mis à sa disposition. Après 8 années à la direction de la maison, Patrick Ardoin a choisi de se concentrer sur ses activités associatives et notamment la présidence de Teriya Amitié Mali. Il a donc cherché un successeur.
Désormais reprise par Olivier Petot, celui-ci poursuivra le développement de la maison dans le respect des fondements mis en place par ses glorieux prédécesseurs. Olivier Petot a créé en l’an 2000 les Editions Publibook et y a travaillé pendant 16 ans.
Parenthèses (Éditions)
Dans maison d’édition il y a maison. Deux architectes, ébouriffés de Buckminster Fuller, Taos ou Theotiuacan, s’obstinèrent à vouloir dire combien « des hommes ont longtemps regardé la terre autrement qu’avec des yeux dédaigneux. Ils en ont soulevé la pellicule supérieure pour édifier leurs abris et s’y insérer. » Ce fut Archi de terre. D’abord vingt-six feuilles, deux cent quatre-vingt-dix millimètres sur quatre cent vingt, reprographiés recto verso d’après des originaux de deux feuilles issus d’une IBM à boule Letter Gothie surtitrés en lettres transfert Franklin, fixées sur une carte de deux cents grammes, le tout plié et doté de deux agrafes métalliques de douze millimètres.
Vint ensuite l’odeur du plomb fondu et des bains de fixatif de l’imprimerie de la rue Sainte très exactement en face de la librairie Lire, celle-là même qui nous donnait à voir tous les Maspero [toutes deux, l’imprimerie et la librairie ont depuis longtemps disparu, l’une sous les faux billets l’autre sous les attentats]. Le premier livre était presque là. Il fallait maintenant trouver un nom à la maison-demeure qui allait l’héberger. Elle aurait pu s’appeler NO REPRODUCTION, car ces termes légaux figuraient, prêts à poncer, sur toutes les planches de Letraset. Ce sera défi plus que choix-la marque d’un attachement à la précision typographique, la dénomination de ces signes de ponctuation doublés — pour venir s’intercaler. Archi de terre, aux Éditions Parenthèses, douze mille exemplaires diffusés première ivresse d’un métier encore à découvrir. Des livres d’architecture donc, mais bien sûr des livres d’architectes, menés comme un projet — « projet éditorial » — façonnant le matériau brut pour abriter, pérenniser. Des livres considérés comme un espace de découverte à aménager, au prix d’une implication absolue dans le confinement de la page — du moindre attribut typographique à l’image choisie et traitée.
L’architecture dans tous ses états — histoire, pratique ou objets emblématiques-mais surtout architecture pour s’ouvrir au monde collection « Architectures traditionnelles » — « l’architecture traditionnelle reste l’enseigne ethnique la plus démonstrative, mais aussi, souvent, la plus menacée ». L’architecture toujours à l’écoute, à l’écoute notamment du jazz, musique de l’esclavage oublié : collection « Epistrophy » — « accompagnements du jazz, de ses éclats, ses inassurances, ses colères, dans une passion cherchant à susciter ou renforcer la passion de ses gestes ». L’architecture s’ouvrant à l’art, aux origines de l’art : collection « Arts témoins » — « Témoins de la perfection des gestes fondateurs. Témoins aussi des Histoires qui,toujours, alimentent l’acte créatif. Témoins de ces altérités, les documents, gravures ou photographies mis en scène et confrontés à une connaissance en devenir, révèlent les richesses des mondes qui restent à découvrir. » Des collections, des livres pour une édition sans cloisonnements, fusionnelle, aqueduc dans l’espace ouvert de la découverte : collection « Eupalinos » où se confrontent des approches toutes complémentaires-art, architecture, urbanisme, musique (jazz, musiques improvisées, cultures musicales) , histoire, société ; collection « Diasporales » pour dire que « toute authenticité est un exil ».
L’édition sans perdre conscience : le livre n’est qu’un livre.
L’édition sans oublier de lever les yeux.