Circé: contact et modalités de dépôt d'un manuscrit
Créées en 1989, les éditions Circé publient de la littérature en traduction, des sciences humaines et des essais sur le théâtre et le cinéma.
Nous ne souhaitons pas recevoir de manuscrits par e-mail. Les manuscrits non sollicités sont retournés aux frais de l'expéditeur comme il est d'usage dans la profession. Nous invitons toute personne désireuse de nous soumettre un projet à visiter notre site au préalable.
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Et si La magie du livre résidait dans l’opposition entre l’objet traditionnel, symbole du pouvoir culturel et son contenu source de désordre dans le rapport personnel qu’on entretient avec le monde ! Le livre nous remet en cause, force notre écoute, configure notre réalité et se confronte à notre culture. Mais cela ne s’arrête pas là. Il crée un désordre dans le futur en influençant nos actions, les sciences, la politique…
Vous l’aurez compris, nous sommes éditeurs par engagement, mais aussi pour les moments où l’on découvre un manuscrit, ceux où l’on reçoit les livres imprimés et ceux où on les voit sur les tables en librairies. Pour les moments où, comme je m’en souviens, dans le métro une personne assise à côté de moi lisait un de nos romans. Et puis pour toutes les rencontres avec nos auteurs et nos lecteurs et l’ouverture d’esprit qu’ils nous procurent.
Nos choix éditoriaux :
– La collection Roman est réservée à des ouvrages dont les récits résonnent avec notre contemporain.
– En poésie, nous publions uniquement des Carrés haïkus et nous ne sommes pas des inconditionnels de la forme traditionnelle 5-7-5. Nous souhaitons qu’ils éclairent notre présent et notre quotidien.
– La collection polar se nomme : Noir, Quêtes et enquêtes. C’est explicite. Nous l’avons interrompue en 2020, de nouveaux livres seront à notre catalogue 2021.
– La collection Sur le divan est réservée à des témoignages, des prises de parole, des points de vue positifs qui marquent un pas de côté et pourquoi pas avec humour.
– Nous ne publions plus de nouvelles pour des raisons économiques (le lectorat francophone n’en est pas très friand), mais nous nous réservons la liberté de changer d’avis.
Nous ne publions pas de rééditions, d’autres maisons le font très bien.
La Contre Allée

Grasset
Cherche-Midi (Le)
Cépaduès

Thierry Magnier
Le Passager Clandestin
Le passager clandestin publie des textes de critique sociale qui se rapportent notamment à l’écologie, à la décroissance, à la désobéissance civile... Nous ne croyons pas à un quelconque ordre immuable de la société. Nous dénonçons chaque fois qu’il est possible les fondements idéologiques d’un système qui se donne pour « naturel » et auquel il n'y aurait d'autre issue que de s'adapter. Le choix de l’édition indépendante, dont on sait qu’elle doit constamment lutter pour survivre, constitue, en soi, une prise de position. Cette indépendance est à la fois une condition et l’un des buts de notre activité. Elle repose sur un ensemble de pratiques et d’échanges peu formalisés, en prise directe avec les lieux et les gens.
Le passager clandestin aborde souvent des sujets réputés graves, mais nous n’avons aucun goût pour le dogmatisme et les « passions tristes ». Nos livres se veulent honnêtes, rigoureux ; ils exigent parfois un effort pour déplacer le regard. Mais notre activité se nourrit aussi de l’imagination, de la joie et de l’humour, sans lesquels ce monde ne serait décidément pas habitable.
Outre la réédition de textes anciens, nous avons publié récemment le Petit livre noir des grands projets inutiles ; un essai consacré à l’Utopie du logiciel libre ; le Rapport Brazza, document historique inédit à ce jour sur les dégâts du colonialisme français au Congo au début du XXe siècle. Nous avons a également créé deux nouvelles collections en 2013 : une collection de science-fiction, « Dyschroniques », série de textes d’anticipation écrits vers le milieu du XXe siècle par des auteurs renommés dans le genre ; et la collection les « Précurseurs de la décroissance » dirigée par Serge Latouche.
Tarabuste
Nul regret ne les taraude, eux, les compagnons de Tarabuste. Nul remords ne les traverse, ne les dévore. Ne se tracassent pas. Jamais. Jamais ou presque. Ne sont pas facilement troublés, bouleversés. Pertubateurs plus que perturbés, les compagnons.
Haïssent la tristesse. En la tristesse, écrit Descartes, dans "Les Passions de l'âme" (1649), "le pouls est faible et lent ; (...) on sent des liens autour du coeur, qui le serrent, et des glaçons qui le gèlent et communiquent leur froideur au reste du corps". Ne se sentent pas oppressés, pas ligotés, les Compagnons de Tarabuste. N'ont pas de glace dans le coeur, mais une flamme, tantôt timide, tantôt intense. Sont du côté de l'allégresse, les Compagnons. leur pouls est rapide.
Traboulent, les Compagnons de Tarabuste. Se faufilent dans les labyrinthes. Nomades. Ils errent. Traversent l'univers en des détours permanents. Rarement immobiles. Ne s'arrêtent un instant que pour s'offrir le plaisir de repartir brusquement, de commencer à nouveau un vagabondage que son interruption momentanée transfigure.
Traitent les obstacles, les limites, avec désinvolture. Avec impatience, se révèlent passe-muraille, sans toujours s'en rendre compte.
Sur leurs petits chevaux tatars, les Compagnons de Tarabuste parcourent en tous sens la toundra. Et leurs courses hasardeuses dessinent sur la terre, d'une écriture invisible, la forme des constellations.
Leurs rites sont hommages aux vents et aux tempêtes. Ils sacrifient des singes au simoun, des cygnes au sirocco, des ânes à la tramontane. En l'honneur du mistral, ils fracassent des miroirs. Ils sifflent pour appeler et apprivoiser les cyclones. Ils offrent aux ouragans des ourses noires. Ils dressent des autels dans les déserts et dans les clairières des forêts obscures.
Les Compagnons de Tarabuste sont barons du Tirliberly, ducs du Tohu-Bohu, comtes du Travestissement, princes de la Traverse. Tantôt ils désirent le silence ; plus souvent ils jouissent du Tintamarre.
Ils entrent en transe entre deux tranchées. Truculents, ils tentent de truander le destin, en trichant aux tarots. Ils tracent des trapèzes sur le sable que bleuit le crépuscule. Trapus, ils traquent les troupeaux de taureaux sauvages et les autruches dorées.
Gilbert Lascault